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MUJO — L’impermanence comme source de beauté

  • Photo du rédacteur: laurentbarrera
    laurentbarrera
  • 20 juil.
  • 2 min de lecture

« Rien ne dure, rien ne demeure, rien ne se répète. »— Dōgen Zenji


Le mot japonais Mujo (無常) se traduit littéralement par « non-permanence ». C’est une notion essentielle du bouddhisme et de la pensée japonaise : tout est en changement constant, tout naît, évolue, puis disparaît. Rien n’échappe à cette loi — ni les saisons, ni les émotions, ni même les montagnes ou les étoiles.

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Il désigne l’impermanence — le passage silencieux du temps, l’érosion des choses, la transformation continue du monde.


Mais loin d’être une fatalité, Mujo est au cœur de ce qui rend la vie si précieuse. C’est parce que les choses passent qu’elles méritent d’être regardées avec attention. C’est dans leur fragilité que naît leur beauté.


En tant que photographe, je me sens profondément connecté à ce concept. Chaque image que je prends est une tentative de saisir l’éphémère. Je ne cherche pas à figer le monde, mais à l’honorer dans son passage.

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À travers mes photos, je rends hommage à ces instants qui glissent entre les doigts comme du sable. Un voile de brume sur un lac, une fleur fanée, un chemin qui disparaît dans la lumière — autant de manifestations du Mujo, qui nous rappellent que le présent est tout ce que nous avons, et qu’il est d’une richesse infinie.

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Gratitude pour cette beauté du monde, ces fragments d’un monde qui passe — et c’est précisément pour cela qu’elles nous touchent.


Les images qui accompagnent ce texte ne sont pas des « prises » de vue.

Elles sont des respirations.

Des traces légères.

Des offrandes à l’instant.


And in english :


“Nothing lasts, nothing stays, nothing repeats.”— Dōgen Zenji


The Japanese word Mujo (無常) translates literally as “non-permanence.”It is a core concept of Buddhism and Japanese thought: everything is in constant change. All things are born, evolve, and eventually disappear. Nothing escapes this law — not the seasons, not emotions, not even mountains or stars.


Mujo speaks of impermanence — the silent passage of time, the slow erosion of things, the endless transformation of the world.


Far from being a tragedy, Mujo lies at the very heart of what makes life so precious. It is because things pass that they deserve to be seen with care. It is in their fragility that their beauty is born.


As a photographer, I feel deeply connected to this idea. Every image I make is an attempt to capture the ephemeral. I don’t seek to freeze the world, but to honor it in its passing.

Through my photos, I pay tribute to those fleeting moments that slip through our fingers like sand. A veil of mist over a lake, a wilted flower, a path fading into the light — each a manifestation of Mujo, each a reminder that the present moment is all we truly have, and that it holds infinite richness.


Gratitude for this beauty of the world, these fragments of a world in transition — it is precisely because they are passing that they move us.


The images that accompany this text are not “captures.”

They are breaths.

Light traces.

Offerings to the moment.

 
 
 

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